Munich reste le plus beau fait d’armes de l’OM qui entrera dans l’Histoire.
Cette Saison sera marquée d’une pierre blanche et noire dans l’Histoire Olympienne car le club Marseillais y gagnera son plus célèbre trophée, la Coupe aux Grandes Oreilles symbolisant le meilleur Club d’Europe.
Quoi qu’il puisse arriver maintenant, l’OM aura atteint la première marche du podium en Europe.
Mais du coté de Valenciennes, on entrera dans une autre histoire beaucoup moins romantique.
Mais revenons à Munich ce 26 mai 1993.
Il est parfois des têtes qui font chavirer les cœurs.
La tête de Basile Boli, solide, superbe, est de celles-là.
Il reste à peine une bribe de première mi-temps à bafouiller. Abedi Pelé s’agite sur le coté droit et oblige Maldini à concéder le corner qui doit marquer sa délivrance.
« Elle n’était peut-être pas très belle, ma tête. Mais je l’ai dosée pour qu’elle dépose le ballon là-bas, au deuxième poteau. Je ne l’ai pas vue partir dans le but de Milan, mais dans l’histoire.
Et j’ai pensé aussitôt : J’espère qu’elle va y rester, dans l’histoire ! »
Basile Boli alignera des mots aussi beaux et aussi justes que son coup de tête.
Ce n’est peut-être pas avec la plus belle équipe que l’OM parviendra à gagner cette Champion’s League, mais en tout cas avec la plus efficace où se révèle un jeune croate déniché par Bernand Tapie, Allen Boksic.
En championnat, l’OM a dominé son sujet, seul le PSG a essayé de le titiller mais en vain.
Après l’avoir emporté à Paris 1 à 0, les Olympiens récidivent au vélodrome 3 jours après la victoire de Munich et une tête exceptionnelle de Basile Boli sur une action d’école.
On découvrira plus tard l’affaire de Valenciennes qui va plomber l’avenir des Marseillais dans les années suivantes.
Le titre de Champion sera ensuite enlevé à l’OM qui le gardera de manière symbolique car on ne voit pas qui aurait pu le battre sur le terrain.
Malgré tout, on retiendra que cette équipe aura été dirigée par le Belge le plus méridional de l’Histoire, le regretté Raymond Goethals
Mais aussi, elle sera le théâtre de la plus rocambolesque affaire du Football Français.
Tout a été dit là-dessus, on n’y reviendra pas et chacun peut se faire son opinion sur la question.
On peut tout de même dire que l’OM avait été dominateur dans le Championnat et qu’il n’avait besoin de rien pour être sacré Champion, si ce n’est sa supériorité sur le terrain.
Meilleure attaque, 5 défaites sur le terrain, et une équipe qui n’était peut-être pas la plus spectaculaire de toutes (je préfère celle de 1990 avec Waddle Papin et Francescoli) mais la plus efficace avec sa garde noire (Angloma, Boli ,Desailly), un jeune gardien sans complexe (Fabien Barthez), un grand capitaine (Didier Deschamps), un grand soliste (Abedi Pelé) et deux attaquants redoutables (Voller et Boksic) soutenu par un remarquable Franck Sauzée.
Boksic terminera d’ailleurs meilleur buteur du Championnat.
Si on ajoute le minot Eric Di Meco et l’inattendu Eydelie, on a l’équipe rêvée pour battre le Milan AC.
Ce sera malheureusement le début de la fin et le départ programmé de Bernard Tapie un an plus-tard après tous les épisodes d’une bien triste affaire.
Le PSG remporte la Coupe de France devant une jeune équipe Nantaise, révélation de la saison sous la houlette de Coco Suaudeau mais qui pète les plombs en finale à l’image de Karembeu expulsé.
L’OM laissera Saint-Étienne poursuivre l’aventure en s’inclinant en quart de finale 2 à 1.
Les Grands Clubs ne meurent jamais et il fallait bien s’appeler l’OM pour résister à tout cela.