Tapie Année 1987/1988

Après avoir raté de peu le doublé pour sa première saison à la tête de l’OM, Bernard Tapie décide de mettre les petits plats dans les grands en allant chercher un titre de champion de France.

De plus, l’OM finaliste de la Coupe joue la Coupe d’Europe, car les Girondins ont été champions.
Du coup, c’est la Coupe des Coupes qui est réservée au marseillais.

Et pourquoi pas la gagner?
Le Roux, Lowitz, Delamontagne, Bouafia, mais surtout Abédi Pelé et Klaus Allofs sont recrutés.

Mais c’est encore trop tôt pour Abédi qui devra passer par Lille avant un retour triomphant en 1990.
Giresse Papin Allofs sont à la hauteur, surtout en Coupe des Coupes où le trio est géant contre Split au Vélodrome (4 à 0).

Mais les défaites à Monaco, Bordeaux et surtout à Nantes 5 à 0 plombent le début de saison.
Le Championnat est moins bon que l’année précédente, l’OM cherche ses marques pour devenir une grande équipe.
Néanmoins, dans ses soirées européennes, l’OM est brillant et atteint la demi-finale où il est éliminé par l’Ajax d’Amsterdam où perce un certain Bergkamp.
L’OM gagne à Amsterdam avec Stambouli dans les buts mais sa défaite au Vélodrome 3 à 0 est irrémédiable.
Klaus Allofs est une excellente recrue et à son contact, Jean-Pierre Papin va progresser à pas de géant et devenir JPP avec ses célèbres Papinades.
Il finit premier buteur du championnat avec 19 buts et inaugure une longue série de 5 années au sommet.
Giresse est nommé Meilleur Joueur de l’année par France-Football à 35 ans, principalement grâce à sa super-saison et son match exceptionnel contre Hadjuk de Split.


En Coupe, l’OM qui a un calendrier très chargé laisse un peu aller contre Bastia à Martigues.
En championnat, le 18 juillet 1987, l’OM a perdu son premier match à Monaco qui a recruté Arsène Wenger comme entraîneur.
Mege, Fofana et Hatelay ont marqué tandis que Papin a réduit le score sur penalty.
Disciple de Jean-Marc Guillou qui l’a eu comme adjoint à Cannes où il a commencé sa formidable carrière, Wenger déboule en principauté pour succéder au Roumain Stefan Kovacs.
Il vient de s’initier à la D1 à Nancy (une formation avec laquelle il n’a pu éviter la descente), et il est relativement mal connu.
Mais il ne le demeure guère longtemps.
Car son équipe a procédé à un recrutement judicieux : Bruno Bellone, Daniel Bravo, Philippe Tibeuf et Dominique Bijotat étant partis, l’entraîneur monégasque a porté son choix sur Patrick Battiston, Fabrice Mège et Rémy Voger ainsi que sur deux internationaux anglais redoutables, à savoir Mark Hateley puissant avant-centre et Glen Hoddle, génial meneur de jeu.
Monaco délivre un jeu remarquable et poursuit sa démonstration en l’emportant au Parc des Princes devant le PSG (0-1). Seul coup d’arrêt étonnant : une défaite dans son antre de Louis-II face à Niort (1-3).
Mais très vite, la bande à Manuel Amoros, Marcel Dib, Claude Puel, Luc Sonor, Omar Da Fonseca et Jean-Philippe Rohr reprend sa marche triomphale. Hoddle en distributeur de ballons, pour servir sur les ailes le duo Youssouf Fofana et Jean-Marc Ferratge et, naturellement, Hateley en pointe (14 buts au total), où le public admire son jeu de tête
Admiratif, Jean-Luc Ettori confirme : « Avec Glenn, on avait dans nos rangs le meilleur joueur du monde à cette époque-là. On s’appuyait dessus et il éclairait tout. Il était l’interrupteur de l’équipe. Et un gentleman. »
A trois journées de la fin, l’ASM décroche une nouvelle couronne, précédant Bordeaux de six points et Montpellier de sept.
Battiston remporte son cinquième titre de champion avec un troisième club différent, après Saint-Etienne et Bordeaux pendant que son ami Michel Platini organise son jubilé à Nancy avec Diego Maradona.

Un jubilé auquel participe Alain Giresse, qui choisit de raccrocher les crampons, avec comme bilan douze passes décisives aux attaquants de l’OM.
Gigi a soigné sa sortie.
Mais l’OM devra se passer de ses services la saison prochaine.
Peu importe, Tapie a retenu la leçon.
Metz remporte la Coupe au dépend de Sochaux.